Institut des Hautes Etudes de l'Amérique latine
Centre de recherche et de documentation sur les Amériques

Rupture du barrage de Brumadinho, Minas Gerais : 2 ans après - 25 janvier 2021 (En ligne)

Lundi 25 janvier 2021, à partir de 18h

 

Rupture du barrage de Brumadinho, Minas Gerais : 2 ans après

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25 janvier 2021

À partir de 18h - En ligne

 

 

Cher·e·s collègues, cher·e·s membres du CREDA,



je me permets de vous transmettre une invitation à un événement en ligne, organisé en collaboration avec l'association ARBRE.



Cet événement a pour but de réfléchir à la catastrophe survenue à Brumadinho, Minas Gerais, le 25 janvier 2019, lors de la rupture du barrage minier Corrego do Feijão. Deux ans après, les conséquences sociales, humaines, environnementales et économiques sont encore nombreuses. 

 

Ce sera l'occasion de discuter avec Cristiana Losekann, professeure à l'Université fédérale de l'Espirito Santo, Francis Chateauraynaud, directeur d'études à l'EHESS et d'écouter des témoignages de victimes et de militants du Mouvement des personnes affectées par les barrages (MAB). La discussion sera animée par Nathalia Capellini (Sciences Po) et par moi-même. 

 

Il sera visible depuis la page facebook d'ARBRE à partir de 18h le 25 janvier.

 

En espérant vous y voir nombreux.ses, nous vous souhaitons une très bonne année 2021.

Nathalia Capellini et Léa Lebeaupin

 

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Le 25 janvier 2019, le barrage minier B1 de la mine Corrego do Feijão s’effondrait et les coulées de résidus miniers toxiques laissaient 270 morts sur leur passage. La plupart des victimes étaient des employés de Vale, déjeunant dans le réfectoire de la mine, en dessous du barrage. La boue toxique a atteint le réfectoire en moins de 30 secondes, comme prévu par les plans d’évacuation d’urgence que Vale avait en sa possession. L’entreprise avait été maintes fois avertie depuis 2017 de l’instabilité dangereuse de son barrage. Et pourtant, les sirènes n’étaient pas activées ce jour-là et le réfectoire n’avait jamais été déplacé. C’est sur la base de ces faits que les différentes commissions d'enquêtes parlementaires (CPI) organisées après la rupture du barrage ont requis la condamnation de l’entreprise Vale et de ses dirigeants pour homicides volontaires. Après plusieurs semaines d’enquêtes et la saisie de milliers de documents et d’échanges d’emails, le parquet de police et le ministère public du Minas Gerais ont requis le 21 janvier 2020 la condamnation de 16 employés de Vale et de Tüv Süd, parmi lesquels l’ex président de Vale Fabio Schvartsman et le directeur de Tüv Süd en Allemagne Chris Peter Mier. Selon les enquêtes de la police, qui correspondent également aux résultats des différentes CPI, Vale occultait des informations sur la sécurité de ses barrages de manière systématique. Pour falsification de documents officiels, conflits d’intérêts, et homicides volontaires, les 16 inculpés risquent entre 12 et 30 ans de prison. Les deux entreprises seront également jugées pour écocide, destruction de faune et de flore et pollution du fleuve Paraopeba.

 

Deux ans après la catastrophe humaine, écologique et sociale, quelle est la situation sur place, où en sont les procédures judiciaires et quelles sont les revendications actuelles ?

 

L'association ARBRE vous propose un live sur la page facebook entre Cristiana Losekann (professeur à l'UFES), Francis Chateauraynaud (directeur d'études à l'EHESS) et des militant·es du Mouvement des personnes affectées par les barrages (MAB), animé par Léa Lebeaupin (IHEAL) et Nathalia Capellini (Sciences Po). 

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