Transatlantic Cultures

Transatlantic Cultures. Cultural Histories of the Atlantic World, 18^th-21^st Centuries

Cadre institutionnel

Transatlantic Cultures est un projet de recherche fondamentale financé par l’ANR (France) et la FAPESP (Brésil) dans le cadre d’un PRCI. Il est coordonné par Anaïs Fléchet (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines / CHCSC), Olivier Compagnon (Université Sorbonne Nouvelle / CREDA UMR 7227) et Gabriela Pellegrino Soares (Université de São Paulo / Département d’histoire). Le projet, qui a commencé en janvier 2016 et s’est achevé en décembre 2021, a également reçu le soutien de nombreuses institutions parmi lesquelles l’Institut des Amériques, le Fonds France-Berkeley, la MSH Paris-Saclay, l’IDEX Paris Saclay et la Bibliothèque nationale de France. Il a bénéficié d’une aide de l’ANR de 239 816 euros pour un coût global estimé de 592 714 euros pour la période 2016-2021 (en tenant compte de la variation des taux de change du dollar et du real brésilien).

Une histoire culturelle connectée de l’espace atlantique

La plateforme Transatlantic Culture met en œuvre une histoire culturelle connectée de l’espace atlantique grâce aux nouveaux outils et supports numériques. Rassemblant une équipe d’une quarantaine de chercheurs, rattachés à une vingtaine d’universités en Europe, en Afrique et dans les Amériques, il a pris forme au travers d’une plateforme numérique éditée en quatre langues (français, anglais, espagnol, portugais) et en open access intégral. Les articles réunis analysent, dans une perspective interdisciplinaire associant historiens, anthropologues, sociologues, politistes, musicologues, spécialistes de littérature, d’arts, de théâtre ou encore de cinéma, les relations culturelles entre l’Afrique, les Amériques et l’Europe sur le temps long des 250 dernières années et mettent en lumière le rôle central de l’espace atlantique pour comprendre le processus de mondialisation culturelle contemporain et ses différentes scansions chronologiques.

Un outil au service de la science ouverte

Hébergée par la Très Grande Infrastructure de Recherche Huma-Num et conforme aux normes FAIR (Findable – Accessible – Interoperable – Reusable), la plateforme Transatlantic Cultures a fait l’objet d’un développement informatique spécifique garantissant sa pérennité et son interopérabilité, ainsi que d’un développement graphique multisupport (ordinateurs, tablettes, smartphones) permettant sa consultation dans divers contextes et par un public diversifié. La plateforme fonctionne à l’aide de nombreux logiciels libres dont Ruby On Rails et Blacklight, la conception graphique est assurée par le studio Figs. Elle intègre de nombreux apports des humanités numériques pour quantifier, cartographier et modéliser les circulations culturelles dans l’espace atlantique, pour offrir aux lecteurs un accès direct aux sources utilisées par les chercheurs, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles formes d’écriture et de dissémination de la recherche.

Réalisations

Lancée en novembre 2021, la plateforme Transatlantic Cultures met actuellement à disposition d’un vaste public plus d’une centaine d’essais donnant à voir les multiples connexions culturelles liant l’Europe, l’Afrique et les Amériques depuis la fin du XVIIIe siècle et, ainsi, la fabrique complexe des identités contemporaines. La bibliographie intégrale du projet est disponible sur Zotero : elle est classée par thèmes et par tags et s’enrichit en fonction des publications. Depuis son lancement, la fréquentation de la plateforme croît de manière régulière : elle est de plus de 100 visiteurs uniques par jour (moyenne lissée sur un mois) fin 2022. La géographie des consultations se répartit comme suit : Europe (40%), États-Unis et Canada (30%), Amérique latine (20%), Reste du monde (10%). La plateforme bénéficie également d’un excellent taux de rebond d’environ 80%.

Le projet s’est accompagné de nombreuses autres réalisations en matière de recherche fondamentale, dont des publications dans des revues à comité de lecture, en français, anglais et portugais, portant sur le volet SHS et sur le développement informatique ; l’organisation de manifestations scientifiques (un séminaire dédié lancé en 2017, actuellement dans sa sixième année ; plusieurs colloques internationaux à Paris (2018, 2021), São Paulo (2017, 2022), Chicago (2016) et Middlebury (2018) ; des panels dans les congrès de l’Institut des Amériques (2017), la Transatlantic Studies Association (2016), de la Society for US Intellectual History (2021), du Comité international des sciences historiques (2022) ; la participation à des conférences spécifiquement dédiées au développement des humanités numériques (2020). Le projet a également oeuvré à la formation et à la dissémination des savoirs, à travers son carnet de recherche hypothèses Transatlantic Cultures, l’organisation de session à destination des étudiants de master et de doctorat, le développement de stages pour les masterants en informatique et en SHS, la co-conception et la co-réalisation d’événements avec des établissements culturels comme le musée du Jeu de Paume à Paris ou la bibliothèque Brasiliana à São Paulo. Le projet est présent sur les réseaux sociaux avec un compte Twitter (@Transat56815917).

Perspectives

Le projet s’est poursuivi en 2022 dans plusieurs directions :

1) développement éditorial de la plateforme

a. commande et éditions de nouveaux articles (une centaine en cours)

b. traduction des articles déjà publiés (vers l’anglais et, dans la mesure des financements disponibles, vers les autres langues du projet)

c. création de collections centrées sur des problématiques précises, qui offrent des espaces de publication à d’autres programmes de recherche. Première de la série, la collection "Américanisation par les arts"  est développée actuellement en partenariat avec la MSH Paris Saclay et Princeton University. Sera lancée en 2023 la collection provisoirement intitulée "Miroirs de l’autre rive", spécifiquement dédiée aux circulations culturelles entre Amérique latine et Afrique.

2) animation du séminaire de recherche Transatlantic Cultures (Institut national d’histoire de l’art)

3) mobilité des chercheurs et des étudiants : séjours de recherche et professeurs invités, accueil de doctorants, bourses internationales de master.