Institut des Hautes Etudes de l'Amérique latine
Centre de recherche et de documentation sur les Amériques

Le capital contre le travail ?

6 juin 2019, 15h00-17h00

 

Jeudi 6 juin 2019
15h - 17h

FMSH | 54, Bd Raspail, Paris 6

Forum de la Bibliothèque-Laboratoire (2e étage)

 

Le capital contre le travail ?

 

Conférence-débat avec Ilan Bizberg, Colegio de Mexico, Olivier Cousin, Université de Bordeaux et la participation de Bruno Théret, CNRS-Université de Paris Dauphine.

 

Le débat s'articulera autour des deux ouvrages suivants :

lan Bizberg, Diversity of Capitalisms in Latin America, Palgrave Mac Millan

Depuis les travaux de l’école de la dépendance des années 1960 et 1970, les pays du continent sud-américain ont été considérés comme des économies dépendantes. L'auteur propose une typologie des formes de capitalisme dominant le continent sur la base des dimensions analytiques, centrales pour la Théorie de la Régulation : 1. le régime d’accumulation : ce qu’un pays produit, comment il le produit et la manière dont il redistribue la richesse entre les salaires et les profits ; 2. l’insertion internationale ; 3. le rôle de l’État ; 4. la coalition sociale dominante, et particulièrement la place qu’y occupe la société civile ; 5. la structure de l’État (fédéralisme/centralisation) et le système politique ; 6. le contrat social et le rapport salarial qui résultent des interactions des cinq précédentes dimensions.

Olivier Cousin, Pourquoi la rentabilité économique tue le travail, Éditions Le Bord de l’Eau, 2019

Comment les acteurs, dans le cadre de leur travail, définissent et perçoivent la rationalité économique et quelle place occupe-t-elle dans le rapport au travail ? À partir de deux univers opposés a priori, le secteur de l’industrie automobile et l’hôpital public, cette recherche tente de comprendre ce que l’économie fait au travail. Elle appréhende la rationalité économique comme une composante de l’activité et analyse comment les acteurs l’intègrent, s’en arrangent ou la contestent.

Les deux univers retenus proposent différentes facettes de la rationalité économique, tour à tour perçue comme une entrave au travail, elle abime l’activité ; comme une de ses composantes qui ne saurait supplanter les règles de l’art et les savoirs faire ; et enfin comme une dimension morale qui permet de mettre fin à l’activité, elle fixe les limites entre ce qui est raisonnable et ce qui ne l’est pas. Ces trois manières d’éprouver la rationalité économique se combinent plus qu’elles ne s’opposent. Elles viennent d’abord rappeler que le rapport au travail n’est pas seulement donné par les éléments objectifs de la situation. Il est aussi le fruit de l’action des acteurs capables de rendre compte de ce qu’ils font.

 

En partenariat avec le Centre de recherche et de documentation sur les Amériques et l’Association Cadis International

 

Pour plus d'informations : http://www.fmsh.fr/fr/college-etudesmondiales/30214

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