Institut des Hautes Etudes de l'Amérique latine
Centre de recherche et de documentation sur les Amériques

Soutenance de thèse en sociologie d'Erika Araiza Diaz

15 décembre 2016, 10h00

Avis de soutenance

Erika Araiza Diaz
Soutenance de thèse pour l'obtention du grade de docteur en sociologie.

 

“Vivir una vida a medias”:

el caso particular de la colonia Miguel Hidalgo, Ecatepec,
Estado de México

 

Résumé de la thèse :

 

Tout en défiant l’anthropologie classique, cette étude montre la manière selon laquelle les perspectives intimistes peuvent contribuer à la compréhension de phénomènes sociaux. Le point de départ est celui de l’histoire personnelle de l’auteure et la méthode employée implique la reconnaissance d’une problématique partagée avec l’altérité étudiée ici. Cependant, il ne s’agit pas d’un récit autobiographique mais bien d’une tentative de saisir dans le dialogue avec autrui des réponses à un avenir individuel et collectif.

En cela, l’objectif est d’expliquer comment est-ce que les habitants d’un quartier défavorisé, comme celui de Miguel Hidalgo dans la périphérie de la Ville de Mexico, s’organisent pour faire face aux multiples infortunes qui mettent en péril leur vie dans le quotidien, et d’établir quels sont les différents facteurs qui interviennent dans le fait que certains individus parviennent à réaliser une trajectoire d’ascension sociale alors que d’autres non. Cette thèse décrit d’abord le mode selon lequel les habitants se sont organisés pour satisfaire leurs besoins de base et faire face à leur situation défavorable. Elle examine ensuite l’existence d’un modèle socioéconomique, étendu à la communauté, fondé sur la transformation de l’unité domestique dans une unité de production. Elle explore ensuite les possibilités qu’ont les habitants du quartier de Miguel Hidalgo d’accomplir une certaine ascension sociale grâce aux études. Elle montre aussi les modes selon lesquels les résidents de cette zone prétendent transformer la société, pour réaffirmer les liens communautaires ou bien pour construire de nouvelles identités. En conclusion, il est établi que, même quand dans une large mesure les jeunes ont été ceux qui ont impulsé la transformation et la dilution de la société, ce sont eux qui actuellement s’efforcent davantage à récupérer les valeurs communautaires et produire de nouvelles formes pour leur expression.

Mots clés : anthropologie, pauvreté, système d’échange, méthode biographique, changement social, jeunesse, Ecatepec

 

Jury :

Germán VÁZQUEZ, professeur, Universidad Autónoma del Estado de Hidalgo

Robin CAVAGNOUD, professeur, Département de sciences sociales de la Pontificia Universidad Católica del Perú

María Eugenia COSÍO ZAVALA, professeure, Université Paris Ouest Nanterre et CREDA Université Paris III Sorbonne nouvelle (directrice de thèse)

Sylvie PEDRON, maître de conférences, Université Paris Ouest Nanterre

 

Informations pratiques :

15 décembre 2016
10h00
Maison de la Recherche
Salle Athéna
4 rue des Irlandais
75005 PARIS