Retratos IHEAL - Audrey Ruchet-Bach
Audrey Ruchet Bach est Franco-Suisse. A 32 ans, cette vivante dans l’âme cultive la polyvalence et la curiosité, qui sont devenues les moteurs animant son parcours et ses envies.
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Elle a rejoint l’IHEAL en septembre dernier pour un parcours DELA : « suite aux décès de mes grands-parents, j’ai beaucoup réfléchi à ce qui me plait vraiment, et l’Amérique latine en fait partie. Sa culture, son rapport à la spiritualité, sa joie de vivre, son folklore m’ont toujours énormément attirés ». C’est en parallèle d’un CDI à plein temps qu’Audrey entame ce diplôme d’université qui a pour vocation d’accompagner un projet universitaire, professionnel ou culturel en relation avec l’Amérique latine à travers une approche pluridisciplinaire en sciences sociales. « J’ai choisi cette formation pour les matières proposées, transverses mais aussi parce qu’elle s’associait avec une activité professionnelle. Cette année est une vraie thérapie pour moi, je m’épanouis vraiment : le fait de retourner à la fac me permet de me dire que tout est possible, que la voie professionnelle que j’ai suivi jusqu’ici n’est pas un frein et ne m’enferme pas dans une vie déjà toute faite et tracée. La stimulation intellectuelle est rafraîchissante. Voilà pourquoi l’institut est motivant au-delà des excellents enseignements qu’il propose. Au DELA j’ai rencontré des personnes de tout horizon : une costumière, une sage-femme, un juriste du Comité directeur des droits de l’homme… L’ambiance y est très conviviale même si les exigences sont de haut niveau. Il est toutefois difficile de se remettre directement dans la posture d’un étudiant quand on a été habitué à une indépendance professionnelle et à synthétiser en travaillant plutôt que de rédiger en étudiant. Dans mon entourage, cette reprise d’étude a été accueillie de deux manières très distinctes : certains ont compris ma démarche et m’ont encouragée, comme mon conjoint qui me fait réviser le soir, quand d’autres au contraire n’ont pas compris que je veuille être étudiante à nouveau malgré mon statut de directrice ».
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Avant cette formation DELA, Audrey avait suivi deux ans d’études à Sciences Po Bordeaux et avait intégré par la suite l’Ecole de Commerce de Montpellier jusqu’à obtention d’un master en 2009, en double diplôme à l’université de Barcelone où elle vit pendant 3 ans, travaillant pour le Centre de Culture Contemporain de Barcelone et en journaliste free-lance.
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Audrey travaille tout d’abord à l’Ambassade de France à Mexico au service économique en 2007, puis elle part en 2009 en République Démocratique du Congo en tant qu’administrateur terrain pour Médecins sans Frontières. De 2010 à 2012, Audrey est collaboratrice aux affaires économiques à l’Ambassade de Suisse à Paris. « Les deux missions que j’ai faites en Ambassade ont toujours été dans l’esprit de créer de l’échange, un pays veut découvrir un autre et c’est cela qui m’intéresse ». Audrey s’envole ensuite pour Londres en 2013 pour un poste de Project Manager à la Chambre de Commerce Française en Grande-Bretagne. En 2014, elle revient à Paris et intègre l’Etudiant où elle évolue jusqu’à devenir la directrice du pôle de développement international. Après 3 ans passés dans l’entreprise, elle quitte récemment sa position pour se lancer dans une aventure passionnante : elle devient auto-entrepreneuse en ouvrant son cabinet de consulting, INTI Agency, du nom du Dieu soleil Inca, pour aider les universités étrangères à se promouvoir et se développer en France. Et Audrey ne s’arrête pas là : « mon projet serait de reprendre une activité salariée dans une ONG ou un organisme de coopération sur un poste en Amérique latine ou à Paris mais toujours en lien avec la région en tant que chargée de projets par exemple, pour assurer la communication et l'opérationnel de missions humanitaires européennes déployées en Amérique Latine». Parallèlement, elle continue ses actions associatives et politiques : de 2009 à 2016, elle est élue au Conseil des Suisses de l’étranger et pilote la section internationale du PS Suisse. « Je ne me suis jamais questionné si voter à gauche ou à droite. L’évidence des valeurs défendues par le socialisme coulait de source ».
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Ses envies du moment se résument à ces notes de poésie : « Si j'aime beaucoup les Andes pour la magie de l'air et de leurs couleurs, l'Amazonie pour son dépaysement et sa connexion à la nature, j'aimerais à présent découvrir les Caraïbes, pour sa musique, son métissage, sa culture, différente de ce que j'ai pu connaître au Mexique ».
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Publié en avril 2017
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