Impact des élections présidentielles étatsuniennes sur les Amériques

Impact des élections présidentielles étatsuniennes sur les Amériques

Vendredi 20 janvier, jour de l’investiture du président Donald Trump aux États-Unis, l’Institut des Amériques et le Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones organisaient à Paris Diderot une table ronde d’universitaires afin de discuter les impacts des élections étatsuniennes sur les Amériques.

 À la suite de l’intervention de chacun des chercheurs invités, un tableau d’enjeux et d’interrogations s’est vite dessiné. Au-delà du racisme primaire exprimé à de nombreuses reprises par Trump envers les latinos installés aux États-Unis (« criminels et violeurs ») et du projet de construction d'un mur entre les États-Unis et le Mexique, ce débat a d'abord été l'occasion de soulever la question de l'avenir des relations entre Washington et La Havane. La nouvelle administration américaine va-t-elle remettre en question ce qui apparaît comme le principal acquis de la politique latino-américaine d'Obama, en réactivant un imaginaire politique hérité de la Guerre froide, ou au contraire faire preuve de pragmatisme et poursuivre le rapprochement au vu des enjeux économiques très importants que représente Cuba à l'heure où la génération des révolutionnaires de 1959 est en train de disparaître? Par ailleurs, si la tentation néo-protectionniste de Trump risque à court terme d'avoir des effets négatifs sur les économies latino-américaines (notamment au Mexique), n'est-elle pas aussi une occasion pour repenser les intégrations latino-américaines, actuellement en crise, ramener le Mexique vers le Sud et rompre avec le modèle économique de sous-traitance qui s'est affirmé depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA en janvier 1994 ?

Deux grandes lignes de préoccupations donc de la politique trumpiste qui se dégageaient en ce vendredi et qui nous invitent à repenser le présent et l’avenir du continent américain. 

 

Ont participé au débat :

Olivier Compagnon, Université Sorbonne nouvelle- Paris 3
Antoine Coppolani, Université Paul-Valéry Montpellier 3
Laurence Cros, Université Paris-Diderot- Paris 7
Hélène Harter, Université Rennes 2
Pierre Melandri, Sciences Po Paris
Carlos Quenan, Université Sorbonne nouvelle- Paris 3 (vidéo)

Blandine Chelini Pont, Aix-Marseille Université
Laurent Faret, Université Paris-Diderot- Paris 7
Jean-Miche Lacroix, Université Sorbonne nouvelle- Paris 3
Catherine Lejeune, Université Paris-Diderot- Paris 7
Jean-Christian Vinel, Université Paris-Diderot- Paris 7

 

 

Publié le 27 janvier 2017 - La Lettre de l'IHEAL-CREDA, n° 2, février 2017.