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Après la violence: le présent politique des dictatures passées

Zoom sur l'ouvrage  Después de la Violencia. El presente político de las dictaduras pasadas, dirigé par José López Mazz, Elisabeth Anstett et Denis Merklen.

Comment parler de la violence vécue par un peuple ? Comment la société se situe-elle face aux faits violents pour déterminer un avant et un après ? Quels éléments lui permettent d’envisager un futur où la violence soit surmontée mais pas oubliée ?

Después de la violencia. El presente político de las dictaduras pasadas (Ediciones de la Banda Oriental, 2017) aborde la question de la violence extrême vécue en Europe et en Amérique latine pendant les siècles XX et XXI. Cette collection d’articles partant de disciplines diverses telles que l’anthropologie, la philosophie, l’histoire, le droit ou la sociologie, soulève la question du lien entre violence et politique et analyse également les mécanismes –discursifs, juridiques, et encore archéologiques- mis en place pour sortir et pour faire face aux expériences collectives de la violence.

S’il y a toujours un « après la violence », comme indique la prémisse principale de cet ouvrage, elle est néanmoins toujours à l’affût, dans le futur ou le passé, comme une possibilité, une empreinte ou une blessure. Un point à considérer est donc la façon dont les sociétés arrivent à sortir effectivement de la violence et en suite à gérer ses traces.

Mettant en perspective les expériences européennes et sud-américaines de sortie de la violence, les articles ici rassemblés contribuent à cette réflexion depuis trois points de vue essentiels. D’abord, la possibilité d’énoncer la violence et les défis que ses différentes formes de formulation représentent notamment pour la reconstruction historique des faits ; ensuite le rôle des instruments juridiques, tels que les tribunaux spéciaux et les cours internationales et autres dispositifs de la justice dite « transitionnelle », dans la recherche du dépassement de la violence au niveau individuel et collectif ; et finalement l’analyse des traces matérielles de la violence et la façon dont elles sont utilisées en tant qu’éléments de mémoire collective.

 

 

Después de la violencia. El presente político de las dictaduras pasadas
Elisabeth Anstett, José López Mazz et Denis Merklen (dir.)
Montevideo, 2017, Ediciones de la Banda Oriental

 

 

 

©  IHEAL-CREDA 2017 - Publié le 29 septembre  2017 - La Lettre de l'IHEAL-CREDA, n° 10, octobre 2017