Institut des Hautes Etudes de l'Amérique latine
Centre de recherche et de documentation sur les Amériques

Á paraître

 

 

Documenter les violences. Usages publics du passé dans la justice transitionnelle

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Par Camille Goirand et Angelica Müller* (dir.)

 

 

Dans l'attente de la parution prochaine du livre Documenter les violences. Usages publics du passé dans la justice transitionnelle, retrouvez les ouvrages de la collection "Travaux & mémoire" en ligne sur OpenEdition et en commande sur le Comptoir des Presses d'Universités.

 

 

 

 

Avec les contributions de:

 

Pedro B. A. Dallari, Vivien Ishaq, Sophie Daviaud, Marieta de Moraes Ferreira, Bruno Groppo, Maud Chirio et Mariana Joffily, Marie-Laure Geoffray, Jacobo Grajales, Anne Bazin, Carolina de Campos Melo, Delphine Griveaud, Kim Aumonier, José Carlos Moreira da Silva Filho.

 

 

Le livre:

 

 

Résumé de l’ouvrage

Dans une approche comparative, cet ouvrage propose une réflexion sur les archives produites par les régimes d’exception et par les processus judiciaires relatifs aux violations des droits humains. Il interroge le rôle joué par les universitaires dans la production de la connaissance et de la mémoire sur ces périodes.

À la lumière de cas situés au Brésil, en Colombie, en Argentine, au Chili, en Côte d’Ivoire et en Europe de l’est, les auteurs montrent en quoi les usages conflictuels des références aux passés autoritaires, les politiques de mémoire et la conservation des archives représentent un enjeu démocratique fondamental.  

 

4ème de couverture

Le 10 décembre 2014 à Brasilia, la Commission nationale de la vérité (CNV) remettait son rapport à la présidente Dilma Rousseff. Pendant deux ans, la CNV s’est consacrée à ouvrir et organiser les archives de la répression intervenue pendant la période autoritaire, à établir les faits relatifs aux violations graves des droits humains et à en identifier les responsables. Ses travaux ont suscité de larges controverses au Brésil, où la mémoire de la dictature révèle de profonds clivages.

À la lumière de cas situés en Colombie, en Argentine, au Chili, à Cuba, en Côte d’Ivoire et en Europe de l’est, et en faisant le pari d’une approche pluridisciplinaire, cet ouvrage met le cas du Brésil en perspective pour interroger la production de la connaissance et de la mémoire sur les régimes d’exception du passé. Quel rôle pour les universitaires ? Dans quelles conditions conserver et rendre accessibles les archives des régimes d’exception ? Quel statut donner aux connaissances produites par les commissions de vérité et par les processus judiciaires relatifs aux violations des droits humains ? Historiens, politistes et juristes, les auteurs dressent les contours des enjeux démocratiques représentés par les usages conflictuels des références aux passés autoritaires, les politiques de mémoire et la conservation des archives.

 

Direction de l’ouvrage

Camille Goirand est professeure de science politique à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (université Paris III – Sorbonne Nouvelle) et membre du CREDA (CNRS-Paris 3, UMR 7227). Ses travaux portent principalement sur les comportements politiques des classes populaires au Brésil ainsi que sur les mobilisations et le militantisme. Elle est auteur de La politique des favelas (Karthala 2000) et de Le parti des travailleurs au Brésil. Des luttes sociales aux épreuves du pouvoir. Vies militantes à Recife (Karthala 2019)

 

Angélica Müller est professeure d’histoire du Brésil à l’Université fédérale Fluminense et chercheure associée au CHS (CNRS-Paris 1, UMR 8058). Elle est lauréate de plusieurs prix, du Conseil national de la recherche (CNPq) et de la Fondation pour la recherche de l'État de Rio de Janeiro (FAPERJ). Elle a coordonné la collaboration de la Commission nationale de la vérité du Brésil avec les commissions de vérité universitaires et a rédigé le chapitre du rapport final de la CNV sur les universités. Elle a publié O movimento Estudantil na Resistência à Ditadura Militar, 1969-1979 (Garamond 2016).


© IHEAL-CREDA 2020 - Publié le 3 juin 2020 - La Lettre de l'IHEAL-CREDA n°42, juin 2020.