Institut des Hautes Etudes de l'Amérique latine
Centre de recherche et de documentation sur les Amériques

Colloque international « Les relations entre le Moyen-Orient et l’Amérique latine : une décennie de relance Sud-Sud »

Le Centre des Études et Cultures de l’Amérique latine (CECAL) et le Centre de Recherche pour le Développement et la Paix, rattaché à la Faculté de Philosophie et des Sciences humaines de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) - Liban et le Réseau de Recherche Interdisciplinaire sur le Monde Arabe et l’Amérique latine (RIMAAL), ont co-organisé, les 29 et 30 novembre 2012, un colloque international intitulé « Les relations entre le Moyen-Orient et l’Amérique Latine : une décennie de relance Sud-Sud ».

Cet événement a bénéficié du soutien de plusieurs institutions académiques, dont l’Institut des Hautes Études de l’Amérique latine.

Les débats qui se sont concentrés sur l’évolution des liens inter-gouvermentaux et inter-régionaux, ont attiré un public divers, essentiellement composé de chercheurs, d’étudiants et de représentants diplomatiques et du gouvernement libanais.

 Les différentes interventions ont décrypté les principales motivations qui permettent de comprendre l’attention nouvelle que l’Amérique latine accorde au Moyen-Orient. Les enjeux économiques et les prises de position à l’égard des conflits de cette région - à grande visibilité internationale -, notamment dans le sillage du « Printemps arabe » sont les deux arguments les plus récurrents. Toutefois, les diplomaties latino-américaines se distinguent surtout par leur diversité, voire leurs prises de position contrastées à l’égard des tensions moyen-orientales.

Les participants se sont également accordés pour conclure que ces relations inter-régionales n’avaient pas encore exploité tout leur potentiel, le commerce inter-régional restant à des niveaux peu significatifs et les investissements mineurs. Les domaines de l’énergie et du tourisme ont notamment été définis comme des secteurs prometteurs. Les gouvernements ont bénéficié d’un contexte très favorable lors de ce rapprochement, mais pour qu’il perdure, il convient de plus engager les acteurs de la société civile. En ce sens, la présence d’une importante communauté libanaise en Amérique latine a été soulignée.

La tenue de ce colloque représente en soi une réussite et a révélé l’intérêt croissant que porte une diversité d’acteurs à l’égard de ces relations Amérique latine-Moyen-Orient. C’est pourquoi cet événement représente plus un point de départ, ouvrant la voie à de nouveaux projets universitaires (publications, accords, programmes d’étude). Le tout participe à l’amélioration de notre connaissance sur l’insertion internationale de l’Amérique latine.
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