Néolibéralisme et autogestion : l'expérience argentine
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Diffusé par La Fondation Maison des sciences de l'homme
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Après 25 ans de politiques néolibérales, l’Argentine a traversé au début des années 2000 une crise sociale et politique majeure. Pendant plusieurs mois et dans le contexte d’une économie exsangue, piqueteros, assemblées de quartiers et entreprises « récupérées » par les salariés ont été les protagonistes de mobilisations massives et largement médiatisées. Dix ans plus tard, seules ces «récupérations» ont perduré. S’opposant à la fermeture de leur établissement, près de 10 000 travailleurs ont occupé leur lieu de travail pour le transformer en coopératives, devenant ainsi des icônes de l’altermondialisme.
Entre 2003 et 2010, Maxime Quijoux a enquêté dans deux usines de Buenos Aires en mêlant entretiens et observations de terrain. Loin des imaginaires généralement véhiculés par ces luttes, il observe des ambiances de travail souvent contradictoires où se côtoient pratiques horizontales de démocratie ouvrière et conduites concurrentielles ou individualistes. Il découvre aussi des histoires salariales improbables au regard des mobilisations : sans expérience politique, ces salariés se distinguent en effet par une forte proximité avec le patron et ses politiques. Quelles sont alors les raisons qui poussent ces ouvriers modèles à se révolter contre leur employeur ? Comment vont-ils organiser leur lutte et se donner les moyens de poursuivre la production ? À partir de l’expérience argentine, ce livre se propose non seulement de redécouvrir l’autogestion à l’ère du néolibéralisme, mais aussi d’interroger la centralité culturelle du travail dans les sociétés contemporaines au travers du prisme du « travailleur zélé ».
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