GECCI - Groupe d’Etudes Comparées Cultures et Inégalités

 

En 2007, naissait le GECCI - Groupe d’Etudes Comparées Cultures et Inégalités. Sa création, à l’initiative de doctorants de l’IHEAL et de l’EHESS, s’inscrit dès le départ dans la volonté de participer à la réflexion sur la constitution de groupes culturels dans nos sociétés au prisme des rapports de classes et plus largement d’inégalités. L’activité et le volontarisme du groupe ont permis la tenue de deux saisons de séminaires à l’IHEAL, alors que se profilent l’organisation d’une journée d’étude et la coordination de la première publication du groupe.
Contact : geccimail@gmail.com


Les principes de réflexion

Clairement tournée vers les premiers penseurs des cultural studies anglaises (Hoggart et Thompson en particulier), notre démarche théorique n’en est pas moins notablement marquée par les penseurs de la domination, Bourdieu en tête. L’objectif fondamental de notre réflexion vise à identifier des espaces socio-anthropologiques façonnés par les différences sociales et économiques qui structurent nos sociétés. Il s’avère que ces espaces sont à la fois créateur de sens et de liens sociaux mais aussi à l’origine de conduites imposées aux individus, qu’il s’agisse de sociétés actuelles comme passées.
Associer culture et inégalités

Loin d’être contradictoire à nos yeux, dominations et cultures nous paraissent au contraire à la fois consubstantielles et mouvantes. Notre proposition théorique s’inscrit dans une posture non dogmatique, s’attachant autant au caractère structurant des groupes sur l’individu, qu’aux transformations progressives des cultures qui le détermine. D’où le lien entre cultures et inégalités : ces dernières sont pour nous celles qui façonnent le plus les modes de vie, les valeurs et les représentations. nous y voyons là l’irréductible nécessité de parler à la fois de cultures et d’inégalités.

Autrement dit, il s’agit d’un angle bien spécifique d’analyse : l’inégalité comme producteur de faits et de sens. Il faut prendre le terme de culture au sens le plus large : comme expressions de valeurs et de représentations d’un monde social mais aussi comme actions individuelles et collectives, en tant qu’us et coutumes, politiques, conscientes (instrumentalisation, conflits, oppositions) et inconscientes (incorporation, structuration, domination), tant au niveau global que local.
Deux cycles de séminaire

C’est dans cet esprit que le GECCI a invité pendant deux ans toute une série d’intervenants d’horizons divers afin de répondre aux imbrications entre ces deux notions. L’Amérique Latine tient une bonne place dans nos réflexions : la raison ne tient pas seulement à l’origine géographique et intellectuelle de la naissance du groupe (IHEAL) ; elle se justifie par la prédominance et persistance de sociétés fréquemment qualifiées de « plus inégalitaires au monde ». Ce continent cumule à la fois des structures inégalitaires profondément enracinés et une agitation récurrente qui offre au chercheur des matériaux riches en réflexions sur la constitution de groupes spécifiques. L’Amérique Latine constitue presque un laboratoire de prédilection pour la recherche sur ce que nous appellerons la question culturelle.

Malgré une dominante sociologique et anthropologique des contributeurs aux séminaires, nous accordons autant d’importance à l’Economie, la Géographie, l’Histoire, les études littéraires ou les arts. Car il s’agit en définitive d’analyses au double sens du mot époque : au sens structurel du terme, où l’époque s’entend sur un moyen ou long terme, inscrit dans la continuité d’un ordre historique et sociologique donné ; au sens conjoncturel du terme, où l’époque s’inscrit comme la marque d’un événement particulier, d’une crise, d’un bouleversement transformant les structures sociales et la vie des gens.

Les membres du GECCI

Comité de rédaction :

  • Flavienne LANNA, sociologue, EHESS-IRIS-UFBa (CV)
  • Pasquale LUBELLO, économiste, SupAgro-MOISA (CV)
  • Raul MATTA, sociologue, IHEAL-CREDA (CV)
  • Maxime QUIJOUX, sociologue, IHEAL-CREDA, PARIS NORD, PARIS OUEST (CV)
  • Julien REBOTIER, géographe, CNRS-SET, Université de Pau (CV)
  • Gildas de SECHELLES, sociologue, Chercheur indépendant (CV)
  • Polymnia ZAGEFKA, sociologue, IHEAL-CREDA

Comité scientifique :

  • Capucine BOIDIN, MdC en Anthropologie à IHEAL, Chargée de cours de Guarani à l’INALCO, Membre du CREDAL et associée au MASCIPO (UMR 8168)
  • Emmanuel BRANDL, Docteur en Sociologie, chargé de cours à l’Université Lyon 2, au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM - Paris), Membre du laboratoire ROMA (Recherche sur les Å“uvres et les mondes de l’art), à l’Université Pierre Mendès France de Grenoble
  • Christophe BROCHIER, MdC en Sociologie, Paris VIII-GETI
  • David DUMOULIN, MdC en Sociologie, IHEAL-CREDAL
  • Jules FALQUET, MdC en Sociologie, Université Paris 7 - Denis Diderot,membre de l’IRIS
  • Eric MAIGRET, Directeur de l’UFR de communication, Professeur de Sociologie, Paris III- Sorbonne Nouvelle
  • Danilo MARTUCCELLI, Professeur de sociologie à Lille III, directeur du laboratoire CeRIES (Centre de recherche Individu, Epreuves, Société)
  • Gérard MAUGER, Directeur de recherche en sociologie, EHESS-CSE
  • Denis MERKLEN, MdC en sociologie, Paris VII-IRIS
  • Alain MUSSET, Directeur de recherche en Géographie, EHESS-IUF
  • Sylvie PEDRON-COLOMBANI, MdC en Socio-Anthropologie, Paris Ouest Nanterre la Défense
  • Marc PERRENOUD, Maître-assistant en Sociologie du travail, Université de Lausanne
  • Sandrine REVET, Chargée de recherche au CNRS, Sciences po-CERI
  • Pierre SALAMA, Professeur des universités, Centre d'Économie de Paris-Nord
  • Polymnia ZAGEFKA, MdC en Sociologie, IHEAL-CREDAL
  • Renée ZAUBERMAN, Chargée de Recherche, CNRS-CESDIP

 

 

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